[Anthropo UCL] Olivier Servais Accusé De Plagiat !!

Un courrier anonyme accusait l’anthropologue Olivier Servais.

C’est une bien curieuse histoire qui se joue à l’ombre des Halles universitaires de Louvain-la-Neuve. Une histoire embarrassante dont les autorités de l’UCL ont soigneusement évité de faire la publicité. Il faut dire qu’elle se fonde sur des soupçons de plagiat - et dieu sait si la question est sensible à l’université - dont un enseignant se serait rendu coupable.

Au centre de cette affaire, il y a Olivier Servais, professeur d’anthropologie à l’Université catholique de Louvain et aux Facultés universitaires de Namur. Bardé de diplômes (maîtrise en anthropologie, licence en histoire et en sciences religieuses), il s’était porté candidat au début de l’année dernière au poste de vice-recteur aux Affaires étudiantes. Il avait de réelles chances de succéder à Gabriel Ringlet. Il bénéficiait du soutien des représentants des étudiants. Et surtout, sa candidature avait obtenu la meilleure cote auprès des membres du Conseil académique. En mai 2010, plus personne n’imaginait que le poste pouvait lui échapper. Et pourtant. Le 6 juillet, c’est Didier Lambert que le Conseil d’administration de l’UCL nomme comme vice-recteur. Pas lui. Et pour cause : l’anthropologue s’était désisté de la course à l’investiture en dernière minute.

Officiellement, il s’était retiré pour "raisons personnelles". En fait, un courrier anonyme envoyé au recteur de l’université, Bruno Delvaux, l’accusait de plagiat. Olivier Servais ne se sentait pas à même de se défendre de ces accusations tout en portant sa candidature au vice-rectorat.

Qui est l’auteur du courrier anonyme ? Un enseignant jaloux ? Un étudiant rancunier ? Cela reste un mystère aujourd’hui. Ce qui est sûr, c’est que cette personne a épluché scrupuleusement toute la production littéraire d’Olivier Servais. Et qu’elle en a retiré une quinzaine de passages litigieux dont l’auteur réel ne serait pas l’anthropologue qui en revendique pourtant la paternité.

L’accusation est grave. Le plagiat est une question sensible dans le monde universitaire. Et une vraie plaie. Avec Internet, les possibilités de frauder se sont multipliées. Toutes les universités ont été obligées de se lancer dans une traque inlassable aux mémoires copiés/collés. A la rentrée, l’UCL a elle-même orchestré une campagne de sensibilisation auprès des étudiants..

Bruno Delvaux n’a dès lors pas le choix. Il saisit la commission de déontologie - laquelle est chargée de remettre un avis au vice-recteur à la politique du personnel, qui lui-même devra proposer au recteur une sanction à l’encontre de l’enseignant si cela se justifie.

La commission de déontologie écarte rapidement la plupart des accusations de plagiat portées à l’encontre de l’enseignant. Mais pas toutes. Un doute subsiste à propos de deux textes. Il y a d’une part ce document signé par Olivier Servais et publié en 2004 ("Anthropologie et missiologie XIX-XXe siècle") dont l’un des chapitres est la réplique d’un passage du texte d’un auteur turc, Basile Y, décédé il y a 25 ans. Il y a, d’autre part, un passage du texte "Inculturation et altermondialisation" publié en 2005 qui paraît intégralement emprunté à un écrit du pasteur camerounais, Fabien Ouamba, diffusé lui en 1998.

Le vice-recteur à la politique du personnel doit trancher. Olivier Servais plaide sa bonne foi. Mais il ne convainc pas totalement le vice-recteur qui décide alors de proposer la plus petite sanction possible dans l’échelle des sanctions : une réprimande. L’enseignant refuse cependant de laisser ainsi planer le moindre soupçon. Il introduit alors un appel auprès de la commission disciplinaire de l’UCL.

Présidée par un magistrat de la Cour de cassation assisté de deux professeurs, cette commission vient de remettre son avis. Selon Alain Berenboom, l’avocat de l’enseignant et grand spécialiste du droit d’auteur, elle blanchirait "totalement" Olivier Servais. "La commission disciplinaire estime que rien ne justifie l’application d’une sanction disciplinaire", avance-t-il. L’anthropologue a notamment pu fournir des notes manuscrites lui appartenant et écrites avant la publication sur internet des textes qu’ils auraient copiés. "Il n’y a plus de dossier Servais", se félicite maître Berenboom.

Le recteur devrait suivre l’avis de la commission disciplinaire. Ne restera alors plus qu’un soupçon : qui est l’auteur du courrier anonyme ? "Olivier Servais n’a pas l’impression d’avoir d’ennemis autour de lui, explique l’avocat. Il ne comprend pas."


http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/639655/un-prof-de-l-ucl-ac-cuse-de-plagiat-et-finalement-blanchi.html

Apparemment c'est réglé et notre prof préféré n'a plus rien à craindre =D mais c'est quand même impressionnant... Il ne se présentera pas comme vice-recteur aux Affaires étudiantes a la succession de Gabrielle Ringlet (celle qui est venu nous faire un speach sur le "post-examen" si je me rappelle bien.

Heu Gabriel Ringlet il est plus vice-recteur depuis tres longtemps tu sais...

Oui, petite erreur de ma part ce n'était exactement le point que l'article soulignait non plus...

Mmmh Timour ...elle date d'y a longtemps cette histoire ^^ non pas qu'elle n'ait plus d'impact encore maintenant hein

En même temps, si tu regarde, le post date du 8février

je n'ai pas fait attention sorry !